Grand Hôtel



"...Hugues arpentait les couloirs du premier étage, en pleine confusion: la scène à laquelle il avait assisté l'avait bouleversé: la jeune stagiaire s'était refusée net de se prêter au chantage exercé par le locataire du 108; il était admis que le but poursuivi par cet odieux personnage devait aboutir à une basse capitulation qui verrait les vertueuses alégations de la jeune femme mises à mal ; le vol dont l'autre se prétendait la victime n'était en fait rien en comparaison du mensonge qu'il était entrain de créer..."

Scènes de la vie courante; le but poursuivi, ce qui étonnera peut-être , n'est pas la relation d'un récit, mais plutôt : comment envisager de traiter le propos en ne s'imposant qu'une rêgle: une matière, une technique; en l'occurence, le papier kraft pour le support, l'encre de Chine pour l'écriture,
Il s'ensuit, des "fragments" d'atmosphère , au nombre de 12 : 2 rectangulaires, le reste en losanges; ils se lisent comme une animation ou les vides, les lumières sont suggérées par l'excessive complexité du dessin; peu importe l'aspect "désuet" du sujet, celui-ci est inidentifiable (lieu, temps,etc...), peut-ếtre appartient-il à une commune pensée qui associe vie mondaine, à la chronique d'un grand hôtel, dans les années 30, par exemple.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Par hasard en surfant sur internet, je découvrais ces deux scènes. Quel ne fût mon éblouissement !.
Ces deux tableaux me transportèrent au 19ème siècle. Zola, l'atmosphère Rougon Macquart, Belle époque, se bousculèrent dans ma tête.
Ce fourmillement d'activité, cette richesse sous le second empire et l'espoir que suscitait les grandes découvertes.
La Belle Époque qui se faisait ressentir essentiellement sur les boulevards des capitales européennes, dans les cafés et les cabarets, dans les ateliers et les galeries d'art, dans les salles de concert et salons, fréquentés par une bourgeoisie moyenne qui profitait des progrès économiques.
L'utilisation du papier graphe et l'encre de chine donnent un rendu fin de siècle, faire part, ou même la nostalgie se désillusionne.
Merci l'artiste de m'avoir fait voyager l'instant d'un regard !

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