Samedi 21 août


Un chemin, deux bornes,du sentier à la ferme; à gauche une grille, la cour, une maison de Maître, blanche, soutachée de gris/granit où nous sommes attendus...
Une porte entrouverte, la pièce couleur saumon,aux boiseries gris et crème,close à l'humidité si dense que les porte-fenêtres lui en interdisent l'accès, un bosquet de chaises vides et un piano monolithe...
Comme un vêtement trop ajusté, l'espace n'en n'est pas moins trop petit quand, sous le grand lustre doré, sur le clavier, les mains agiles du pianiste entament le concert ...
Les notes se heurtent et rebondissent, l'attention se délite et s'accroche aux louables bouées entassées dans les vitrines, au parc noyé de pluie, aux effets de ville ou de vacance de l'auditoire...
j'aime Chopin quand, sous la complexité de l'exécution d'une valse, l'atmosphère soudain s'électrise.Le frisson guette comme le baiser de l'amant sur la nuque offerte.
J'ai conscience du moment et de son privilège. ..

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